Don’t
ask why
| Pourquoi est un mot magique. Un mot qui nous permet d’interroger le monde pour mieux le comprendre, le déconstruire puis le reconstruire sur des bases plus saines. Malheureusement, nous vivons dans une société qui tend à nous faire oublier le pouvoir de ce mot et qui, ce faisant, nous prive du sens dont nous avons tous si ardemment besoin.
Quand on a 5 ans, on demande pourquoi à ses parents à tout bout de champ. Et puis on grandit. L’école nous apprend à lever le doigt et à demander la permission de demander pourquoi. Adolescent, on continue à se poser des tas de questions, mais on se les garde pour soi. Vient le marché du travail comme ils disent et, d’un coup, on se rend compte qu’on n’est pas forcément là pour se poser des questions existentielles. Que les grandes questions ont déjà été posées – et résolues – tout en haut de l’échelle. Et qu’il s’agit désormais d’exécuter.
À force, on finit par oublier ce mot qui nous était jadis si cher. On s’interroge de moins en moins sur le sens véritable de ce qui nous est demandé. Et on avance. Parce que c’est ce qu’on attend de nous. On avance KPI après KPI, le plus souvent le nez dans le guidon, sans avoir le temps ne serait-ce que de se poser et d’interroger la façon que l’on a de faire les choses.
Lorsqu’à leur tour nos enfants nous demandent pourquoi est-ce que l’on passe 40 à 60 heures chaque semaine à travailler pour quelqu’un d’autre, on est bien embêté pour leur répondre. On leur explique, sans grande conviction, qu’en échange de leur travail maman et papa reçoivent salaire. Et que c’est grâce à ce salaire que l’on a un toit au-dessus de la tête, un frigo bien rempli et que l’on peut partir en vacances. Le chèque à la fin du mois en ligne de mire et comme unique raison. Belle leçon ! C’est vrai que ça donne envie de se surpasser à l’école derrière…

Et si on leur disait pourquoi ils se lèvent tous les matins ?
Si vous pensez que tout cela est un tantinet caricatural, vous avez sans doute raison. Mais en y réfléchissant bien, on n’est finalement pas si loin du compte. Car en ce début de XXIe siècle, il n’y a pas que les jeunes qui se plaignent de ne pas trouver de sens dans leur travail et qui sont de plus en plus prêts à tout lâcher pour aller se remettre en question à l’autre bout du monde.
Demandez autour de vous — ou mieux encore, posez-vous la question — et vous verrez que rares sont les personnes qui savent pourquoi elles font ce qu’elles font au quotidien. Au-delà du fait « qu’il faut bien mettre du pain sur la table », certaines vous diront qu’elles n’en savent foutrement rien. D’autres qu’elles contribuent au développement et à la bonne santé de leur entreprise. D’autres encore qu’elles se décarcassent pour proposer des produits et des services de qualité à leurs clients. Le souci, c’est que la survie, la course aux parts de marché, le développement à l’international ou même la satisfaction client ne sont pas des finalités qui donnent sens à une existence. Et qu’aux dernières nouvelles, elles n’ont jamais inspiré quiconque à donner le meilleur de soi-même ou à s’investir à fond dans un projet.
Pour cela, il faut que les gens aient le sentiment de contribuer à quelque chose qui transcende leur intérêt personnel ou celui de leur entreprise. Quelque chose de plus grand. Quelque chose qui leur donne la possibilité de toucher les autres. Et d’améliorer leur vie. Et oui, le sens passe par là !
La plupart des entreprises sont malheureusement incapables d’articuler une telle vision pour elles-mêmes ou pour leurs collaborateurs. Parce que, comme eux, elles ont cessé de se demander pourquoi. Et étant incapables de donner un sens à leur propre existence, elles sont, par truchement, incapables de nourrir la quête de sens qui anime les millions de Français·e·s qui travaillent pour elles.
Les mission statements qui figurent souvent en bonne place sur les sites des entreprises ou dans leurs rapports annuels ne changent rien à ce triste état des choses. Loin d’exprimer une raison d’être transcendante et tournée vers l’autre, la plupart de ces grandes phrases ne sont que de vagues déclarations d’intention qui n’engagent à pas grand-chose, quand il ne s’agit pas purement et simplement de consacrer les objectifs business de l’entreprise (« Être les leaders de… »). La vacuité de ces discours fait qu’ils n’ont aucune chance de combler le vide qui mine l’énergie et l’engagement des collaborateurs. Ces missions qui n’en sont pas ne répondent en rien aux questions qu’il n’aurait jamais fallu cesser de se poser. À savoir : Pourquoi cette entreprise existe-t-elle ? Quelle est la vision qu’elle défend ? Quelle mission se donne-t-elle concernant les autres ? Pourquoi suis-je fier d’y contribuer ?
C’est en répondant à ces questions, en y répondant vraiment, qu’une entreprise peut combler ce vide et recréer de l’engagement chez ses collaborateurs. Mais pour cela, il faut accepter de se remettre en question en se demandant « Pourquoi ? » et encourager les autres à nous challenger en faisant de même (dans combien d’entretiens d’embauche vous êtes-vous senti de poser la question « Pourquoi devrais-je venir travailler pour vous ? »).
C’est précisément pour aider les entreprises à répondre de manière inspirante à la question « Pourquoi faisons-nous ce que nous faisons ? » que nous avons mis en place la méthodologie KeepAsking®. Nos ateliers collaboratifs sont conçus pour faire remonter à la surface des expériences révélatrices de l’ADN de votre entreprise et pour vous permettre, collectivement, de façonner une raison d’être en phase avec votre identité profonde. Une raison d’être que chacun pourra alors s’approprier et porter avec fierté. Si vous vous dites qu’il y a trop longtemps que vous et vos collaborateurs vous êtes demandé « Pourquoi ? », on est là pour vous poser la question et y réfléchir avec vous.
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