Don’t
ask why
| Pourquoi est un mot magique. Un mot qui nous permet d’interroger le monde pour mieux le comprendre, le déconstruire puis le reconstruire sur des bases plus saines. Le hic, c’est que nous vivons dans une société qui nous désapprend à demander pourquoi et, ce faisant, nous prive du sens dont nous avons tous si abondamment besoin.
Quand on a 5 ans, on demande pourquoi à ses parents à tout bout de champ. Et puis on grandit. L’école nous apprend à lever le doigt et à demander la permission de demander pourquoi. Adolescent, on continue à se poser des tas de questions, mais on se les garde pour soi. Vient le marché du travail comme ils disent et, d’un coup, on se rend compte qu’on n’est pas forcément là pour se poser des questions existentielles. Que les grandes questions ont déjà été posées – et résolues – tout en haut de l’échelle. Et qu’il s’agit désormais d’exécuter.
À force, on finit par oublier ce mot qui nous était jadis si cher. On cesse de chercher à comprendre le sens véritable de ce qui nous est demandé. Et on avance parce que c’est ce qu’on attend de nous. On avance KPI après KPI, le plus souvent le nez dans le guidon, sans avoir le temps ne serait-ce que de se poser et d’interroger la façon que l’on a de faire les choses. Et bien entendu sans pouvoir saisir le sens des 40h ou 60h englouties chaque semaine par notre travail.
Si, à leur tour, nos enfants nous demandent pourquoi est-ce que l’on va travailler tout ce temps loin d’eux, on est bien embêté pour leur répondre. On leur explique, sans grande conviction, qu’en échange de leur travail maman et papa reçoivent salaire. Et que c’est ce salaire qui permet d’avoir un toit au-dessus de la tête, un frigo bien rempli et des jouets à Noël. Belle leçon ! Le chèque à la fin du mois en ligne de mire. C’est vrai que ça donne envie de se défoncer à l’école derrière…
Et si on leur disait pourquoi ils se lèvent tous les matins ?
Et pourtant, c’est bien à cela que se résume la vie professionnelle — et donc une bonne partie de la vie tout court — de millions de Français. Tout simplement parce que les entreprises qui les emploient sont incapables de donner un sens à leur propre existence et, par truchement, à celle de leurs collaborateurs. Le fait est que toute entreprise peut vous dire ce qu’elle fait. Mais rares sont celles qui peuvent dire pourquoi elles font ce qu’elles font.
Exception faite, bien entendu, lorsqu’il s’agit de discuter de leurs objectifs business. Là, elles se montrent généralement beaucoup plus disertes. Le souci, c’est que la course aux parts de marché, le développement à l’international ou les poches des actionnaires ne sont pas des finalités qui donnent sens à une existence. Et qu’aux dernières nouvelles, elles n’ont jamais inspiré quiconque à donner le meilleur de soi-même ou à s’investir à fond dans un projet. Car il ne faut pas perdre de vue que l’argent n’est pas pourvoyeur de sens et qu’une rémunération, aussi attractive soit-elle, ne suffit pas à faire naître des vocations ou à motiver un collaborateur sur le long terme.
Vous me direz que cette analyse fait bien peu de cas des missions statements qui figurent souvent en bonne place sur le site d’une entreprise ou sur ses rapports annuels. Ceux-là mêmes qui exposent sa raison d’être. Et pour cause ! Dans la vaste majorité des cas, il ne s’agit que de vagues déclarations d’intention qui n’engagent finalement à pas grand-chose et qui ne cherchent qu’à dissimuler le grand vide laissé par l’absence de sens à l’intérieur de chaque collaborateur. Un vide qui, soit dit en passant, qu’une entreprise paie chaque jour au prix fort, qu’il s’agisse de performance interne ou d’attractivité. Ces missions qui n’en sont pas ne répondent en rien à la question que n’auraient jamais dû cesser de se poser les gens. À savoir : Pourquoi cette entreprise existe-t-elle ? Quelle est la vision qu’elle défend ? Quelle mission se donne-t-elle concernant les autres ? Pourquoi suis-je fier d’y contribuer ?
C’est en répondant à ces questions, en y répondant vraiment, qu’une entreprise peut combler ce vide. Tout comme Rome, cela ne se fait pas en un jour. Pour y parvenir, il faut prendre le temps de se poser et de se livrer à un véritable travail d’introspection, de préférence en réunissant les forces vives de l’entreprise. Et surtout, il faut le faire avec honnêteté, sans quoi cela n’aura servi à rien.
C’est précisément pour aider les entreprises à répondre à la question « Pourquoi faisons-nous ce que nous faisons ? » que nous avons mis en place la méthodologie KeepAsking®. Nos ateliers collaboratifs sont conçus pour faire remonter à la surface les moments révélateurs de l’ADN de votre entreprise et pour vous permettre, collectivement, de façonner une raison d’être en phase avec votre identité profonde. Une raison d’être que chacun pourra alors s’approprier. Si vous vous dites qu’il y a trop longtemps que vous et vos collaborateurs vous êtes demandés « Pourquoi ? », on est là pour vous poser la question et y réfléchir avec vous.
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